Décrire sa psychologie ? Mais quelle horreur. C'est dur de définir son propre caractère, vous savez. Soit on se trouve trop parfait, soit on ignore complètement des pans entier de personnalité. Et toi, tu détestes parler de toi. Du coup, tu vas procéder en étape, comme le grand flemmard que tu es. Commençons donc par tes défauts. Tu en as tellement qu'ils t'occulteraient presque la vue, s'ils le pouvaient. « Opportuniste. » Tu n'as aucune loyauté. Non, c'est même pire : tu es une girouette. Tu t'offres au plus offrant et changes donc régulièrement d'avis. « Arrogant. » Malgré ton statut plutôt médiocre dans l'échelle de la reconnaissance sociale, tu n'en restes pas moins un petit coq vaniteux et arrogant qui aime se faire bien voir. « Paresseux. » Il s'agit sans doute de ton défaut majeur. Tu détestes t'activer pour quelque chose que tu n'as pas envie de faire ou que tu n'aimes pas faire. Et il en faut beaucoup pour que tu consentes à bouger ton royal popotin de là où il s'est posé. Quoique. Une jolie fille suffit, la plupart du temps. « Rebelle. » Tu aime le danger et tu tiens souvent tête à tes supérieurs, malgré le risque encouru. Ce petit côté crâneur te pèse, parfois. « Indifférent. » Les autres, tu t'en fiches. Ils pourraient agoniser à tes pieds que cela ne t'arracherait aucune émotion, aucun sentiment. Il n'y a que ta petite personne qui t'intéresse réellement. Ta petite personne et les cœurs à briser. « Taciturne. » Parler n'est pas ton fort. Tu préfères fusiller du regard. Les paroles inutiles, tu détestes. Que les gens causent pour meubler le silence t'exaspère. Ils ne peuvent pas comprendre la beauté du silence. « Fonceur. »  C'est à peine si tu réfléchis avant de passer à l'action et pourtant tu n'es pas un infini crétin, malgré le manque d'éducation spirituelle du à ta famille un peu barge. « Méfiant. » Tu ne parviens pas à te lier d'amitié, tu essaies sans cesse de lire entre les lignes et de comprendre les sous-entendus là où n'y en a pas. Tu es un peu paranoïaque, impossible pour toi de le nier. Tu es comme ça, un point c'est tout. « Impatient. » Faut-il vraiment développer cela ? « Sarcastique. » Tu peux affirmer que c'est bien là ta seule force, ta seule arme. Depuis tout jeune, tu as dû apprendre à te défendre seul et le sarcasme fut ton ami. Tu manies les mots subtilement et avec beaucoup de cruauté, quand tu en ressens le besoin. C'est ton épée et ton bouclier.

Parlons maintenant de tes qualités. Tu es si obnubilé par tes défauts que tu peines à croire que tu as la moindre qualité. En même temps, vu ton étrange enfance, difficile de de pas plus développer le côté pessimiste que l'optimiste.  « Endurant. » Ouais, ça pourrait être une qualité, ça. Tu es bon en sport, tu as du souffle. En même temps, si un jour tu as des groupies, tu as plutôt intérêt à tenir plus longtemps qu'elles en course à pieds. « Sociable. » Là, tu passes pour un parfait hypocrite et tu en es fier. Ouais. Tu souris pour mieux charmer, tu formes les cœurs pour mieux les briser. Tu es un parfum masculin, tu t'adaptes. Tu es Darwin, la théorie de l'évolution, le truc qui dit que les types comme toi boufferons les types comme eux. La classe. Ah voilà. « Hypocrite. » Tu aimerais l'ajouter à la liste de tes qualités mais tu sais que ça colle pas. Alors tu continues à chercher. « Consciencieux. » Tu aimes le travail bien fait. Tu détestes bâcler et tu vas dans les détails, même si ça te prends du temps. Faut croire que t'es un sacré phénomène. T'es impatient mais tu es capable de perdre bêtement du temps parce que tu veux fignoler le travail. Tu es incohérent et tu le sais. « Franc. » Tu dis ce que tu penses et tu te fous complètement des conséquences. « Gamin. » Au fond de toi, tu es resté un enfant. Tu aimes les câlins et l'attention, qu'on te caresse doucement les cheveux en te susurrant des mots de réconfort. Mais tu sais que tu as un rôle à tenir, un masque à afficher. Alors tu réfrènes cette partie de toi.

Ton histoire n'est pas particulière, ce n'est qu'une vie parmi tant d'autres. Il n'y a pas de meurtre de parents ni d'amourette de jeunesse brutalement disparue; de déménagement bouleversant ou de quelconque autre évènement traumatisant. Non, ton enfance est banale, pour ne pas ainsi dire complètement plate et sans intérêt. Tu es né dans une famille aux revenus modestes, heureuses et ayant les soucis les plus communs : fins de mois calculées, repas sans fioritures, vie de famille simple et sans chichis. Tu étais le septième enfant de la famille et, ta mère ayant été fortement fragilisée par sa grossesse et son accouchement, il fut décidé que tu serais le dernier. Et au final, cela t'arrangeait plutôt bien. On te passais tout tes caprices, on te montait sur un piédestal. Petit Prince Seven était content, entouré de jouets et d'affection, couvé par sa mère et ses six frères.
Mais tu ne remarquas pas tout de suite la haine qui brillait dans les yeux de ton père lorsqu'il te regardait.

UCEY ♥

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